« J’ai rejoint l’armée en premier lieu parce que je voulais être astronaute, et tous les astronautes étaient des militaires. Mais après avoir obtenu mon diplôme et suivi la formation de classification militaire, un agent de placement professionnel m’a affecté à la Direction de la sécurité des communications au Quartier général de la Défense nationale à Ottawa. Très rapidement, j’ai pu travailler sur des projets intéressants et je n’ai jamais regardé en arrière. »
Une formation intensive
Je ne connaissais rien à la sécurité, mais j'ai su que j'allais être formé. Six mois de cours intensifs en cryptographie et TEMPEST, la détection et la prévention d’émanations potentiellement compromettantes provenant d’équipements électroniques, et toutes sortes d’autres sujets intéressants en matière de sécurité. Ce n’était pas encore un domaine courant, et nous étions donc des spécialistes avec le sentiment d’être dans un domaine unique et intéressant. Il ne s’agissait pas seulement de programmation ou d’administration de systèmes ordinaires.
En revenant sur les premiers jours dans le secteur
Lorsque je suis entré dans ce secteur, en 1989, nous étions encore en train de nous débattre avec les fondements théoriques du secteur. À quoi renvoyait le concept de sécurité d’un système? Une grande partie de mes premières lectures tournaient autour de l’idée de « l’informatique de confiance ». Un système basé sur l’informatique de confiance devait être digne de gérer les secrets de la nation. Cela m’a vraiment intéressé, car j’ai toujours été attiré par la logique et la réflexion sur la cohérence des cadres.
Panorama différents, menaces différentes
Le panorama des menaces auquel je suis confronté est différent de celui dont on entend généralement parler. Je travaille dans le secteur classifié du gouvernement. Il s’agit donc de systèmes et d’environnements qui n’ont rien à voir avec Internet ; il n’y a aucun rapport. Nous n’avons pas à nous soucier de la dernière campagne de désinformation des pirates russes ou des rançongiciels. Nous nous concentrons sur les menaces ou les failles internes.
Lorsqu’il s’agit de sécurité, qu’est-ce qui vous empêche de dormir la nuit?
Faire en sorte que la direction des organisations comprenne vraiment que leurs besoins en matière de sécurité sont réels. C’est une plainte de longue date dans le secteur de la sécurité, peut-être ne parlons-nous pas toujours le même langage. Les incidents de sécurité étant généralement peu nombreux et espacés, il est difficile de convaincre la direction que même si les incidents sont rares, vous pourriez soudainement vous retrouver vulnérable et compromis si l’un d’entre eux se produit. La sécurité est un investissement important et crucial.
La vie à l'ADGA
Je travaille ici depuis presque vingt ans, c’est un long engagement. Mais ma fidélité à l’ADGA remonte à une période difficile de ma vie, lorsque ma première femme était atteinte d’un cancer. Il était difficile de jongler entre les exigences du foyer et celles du bureau. ADGA m’a apporté un soutien incroyable en me permettant de travailler à domicile à une époque où cela était très rare et de faire tout ce qui était en mon pouvoir pour la soutenir, elle et nos enfants. Je ne pourrai jamais en dire assez sur la façon dont ADGA m’a traité au fil des ans et sur la loyauté que je leur dois.